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2024 : encore tant de métiers incompris à Madagascar !

métiers incompris photographe à Madagascar

Pratiquement tout au long de leur parcours scolaire, les enfants vont entendre cette question : « que veux-tu faire comme métier plus tard ? ». Malheureusement, en 2024, les réponses n’ont pas beaucoup évolué… Demandez autour de vous, peu vous répondront qu’ils veulent être photographe à Madagascar, et ce n’est qu’un exemple.

Je veux être médecin, pompier ou encore hôtesse de l’air…

Lorsqu’on interroge les étudiants sur les métiers qu’ils veulent pratiquer plus tard, ils répondent généralement qu’ils veulent être comptables, médecins, pompiers, etc. Auprès de la gent féminine, les métiers d’hôtesse de l’air ou d’avocat ont plutôt la cote.

Ces métiers sont très bien. Le seul problème, c’est que ces secteurs d’activité sont saturés, et c’est un euphémisme. Il suffit de voir les concours d’admission dans les facultés concernées pour se rendre compte. D’un autre côté, certaines filières sont snobées. Une étude montre par exemple, que Madagascar manque cruellement de statisticiens

Des milliers d’inscrits, pour à peine plus d’une centaine de candidatures à retenir… Les jeunes de Madagascar n’ont-ils donc pas de rêves ? Entendons-nous bien, par rêves, je parle ici de projets et non des ambitions vides qui se soldent par des échecs cuisants dans les jeux d’argent.

métiers incompris photographe à Madagascar

Les salons d’orientation professionnelle sont pourtant fréquents

Ce n’est pourtant pas faute d’organiser des salons d’orientation sur les métiers à Madagascar. On a commencé à en voir dans les années 2000, et désormais on en a presque trois fois l’an. Alors pourquoi les jeunes ont-ils toujours autant de difficultés à trouver leur voie ?

Certes, des secteurs comme la robotique ou le trading (le vrai, hein, pas l’arnaque à deux balles) commencent à émerger. Mais nous sommes encore loin du compte et nos jeunes ne prennent pas encore suffisamment conscience de leur potentiel. Quand on regarde ces professionnels de la photographie de portrait à Madagascar, ou encore ces sculpteurs sur bois que l’on rencontre sur la RN7, on se dit qu’il y a de quoi faire…

métiers incompris photographe à Madagascar

Beaucoup de métiers restent incompris et illégitimes, comme photographe à Madagascar

Il est vrai que souvent, les jeunes s’égarent, car ils tombent dans le piège de la recherche de l’argent facile. Mais il y a aussi une responsabilité des parents quelque part, qui biaise le système. Soi-disant qu’il faut pratiquer un métier « noble », qui impose le respect… Alors les architectes ont aussi droit aux éloges, tout comme les financiers. Et les autres ?

Pourquoi dit-on que comédien, c’est un hobby et non un métier ? Quelle raison nous pousse-t-elle à enseigner à nos enfants qu’écrivain, décorateur ou encore photographe à Madagascar, ce n’est pas un métier ? Faut-il combien de Rakool pour nous rappeler qu’on peut être footballeur professionnel ?

Bien évidemment, il est important de rappeler que tous ces rêves devront d’accompagner de travail pour devenir des projets. Par la suite, l’acquisition de softskills divers sera indispensable pour développer ces projets et les mener à bien. Mais surtout, n’arrêtez jamais de rêver et ne limitez pas vos ambitions ! Tout est possible à celui qui croit.

Interview du mois : Tsiory Rakotoson, passionné de miniatures et de RC

Tsiory Rakotoson miniatures RC Mamy Ravatomanga

Bonjour Tsiory, merci d’avoir accepté notre invitation malgré vos nombreuses occupations. Pouvez-vous vous présenter ?

Bonjour, merci pour votre intérêt sur le sujet qui est ma passion, une de mes passions à vrai dire.
J’ai l’âge d’un père de famille, mais je joue encore aux « petites voitures » comme un gamin, mais d’une autre manière. J’aime les voitures et presque tout ce qu’il y a autour.

Membre d’un club de sport automobile (ACCT : Auto et Crosscar de Tana) depuis 2003, ma passion pour ce monde ne cesse de se développer. J’ai découvert d’autres disciplines ayant un lien avec ce monde, tel que le rallye virtuel (je suis membre d’une écurie appelée Team So6 depuis 2008), la collection de miniatures, la photographie de ces derniers et tant d’autres qu’on finira une journée entière à les citer…

Mais j’ai découvert tout récemment le RC, plus précisément le RC Crawler (4×4 ou offroad), je me suis tout de suite laissé séduire par ce dernier.

Je suis un homme qui rêve constamment depuis l’enfance, ma satisfaction personnelle est de les accomplir étape par étape et de vivre avec même dans le monde professionnel.

Tsiory Rakotoson miniatures RC Mamy Ravatomanga

Que pouvez-vous nous partager sur votre passion pour les miniatures ?

La passion pour les miniatures varie d’une personne à l’autre, pour ma part, le déclic était au moment où je trouvais une des voitures de mes rêves en miniature chez un ami proche (lui-même est un passionné et collectionneur).
Je lui rendais visite à chaque fois juste pour papoter devant la miniature et parler de la voiture en vraie. Faute de moyen et de budget, je ne pouvais pas encore m’en procurer une, mais je me suis dit qu’un jour, cette « Golf MK1 GTi rouge » à l’échelle 1/18 sera mienne.

Les années passèrent, j’ai eu l’opportunité d’en avoir une, puis se suivi toutes les générations de golf, puis les Gti de chez Peugeot, des Volkswagen, des BMW, etc. que moi-même je ne me suis pas rendu compte que les miniatures remplissaient mon bahut, et même de ma mère faute de place J.
Ces acquisitions ne se sont pas faites facilement, vu la rareté ou la valeur importante de certains modèles, il faut attendre environ 03 ou 04 ans pour certains par exemple.

Ma collection est généralement constituée de voitures « youngtimers » à l’échelle 1/18 et d’anciennes voitures françaises (Peugeot, Renault, Citroën,) pour l’échelle 1/43.

Tsiory Rakotoson miniatures RC Mamy Ravatomanga

C’est donc une impressionnante collection que vous avez. Est-ce qu’il vous arrive de revendre certains modèles ?

Merci, à la base je pensais ne jamais vendre. Mais, vu les relations avec d’autres collectionneurs, des échanges se font naturellement au fil des temps et certains sont mis en vente pour en avoir d’autres modèles ou juste à offrir à des gens qui ont la voiture en taille réelle, tout ça pour le plaisir.

Je tiens à préciser qu’il y a différentes sortes voitures miniatures : il y a les jouets (qu’on peut trouver partout dans les magasin spécialisé ou non) et les miniatures « Collectibles » qui sont dédiées à la collection et qui sont généralement rares ou bien produites en série limitée, ou même n’existe plus sur le marché, mais juste chez les collectionneurs, c’est dans le domaine de la collection que je me suis mis.

Et les RC, qu’est-ce que c’est ?

RC est le diminutif de « Radiocommandé », toujours dans le domaine des « voitures miniaturisées », à la différence des « voitures collectibles », les RC sont motorisées (énergies thermique ou électrique), ce sont les « voitures téléguidées » dans le jargon des communs.

Il y a aussi 02 sortes de RC :
Les toys (jouets qu’on trouve dans tous les magasins) et les Hobbies (plus complexes, plus réalistes, on les trouve dans les magasins ou sites web spécialisés ), que même des courses presque  professionnelles sont organisées pour.

À propos des hobbies, il y a à ce que je sache, plusieurs disciplines comme pour les vraies voitures : Le RC Crawler(offroad), Le Scale (reproduction presque détaillée de toutes les pièces apparentes d’une vraie voiture), Le Rallye, Le drift,…il est aussi possible de combiner différentes disciplines.

Primo, je me suis mis dans la catégorie des RC Crawler (le 4×4 offroad) pour me faire plaisir et d’entretenir la santé, car cette discipline s’accompagne de plusieurs heures de marche dans les sentiers battus, dans la forêt, ou d’une escalade en montagne, etc.

Deuxio, cette discipline nécessite une capacité de bricolage importante (montage, réglages, entretien,) … cela m’apprend constamment, puis aiguise mes facultés sur d’autres matières (mécanique, électricité, réflexe de conduite, relationnel etc.).

Si on comprend bien, leur montage est quasi similaire à celui des vraies voitures ?

Effectivement cela demande du temps, de la patience et de la passion, car les pièces sont si petites et fragiles que le montage peut être complexe et délicat.

Mais l’immersion est bien là, et je l’ai compris lorsque j’ai pu visiter le showroom d’Auto Diffusion, le concessionnaire appartenant au groupe de Mamy Ravatomanga.

Il arrive par exemple que le temps de montage d’un essieu ou d’une carrosserie en RC dépasse le temps de montage pour une vraie voiture.

Est-ce que vous avez des communautés où vous vous rencontrez entre passionnés de miniatures et RC ?

De la Collection au RC, les communautés et les lieux de rencontres sont différents, mais les membres ou certains membres (comme moi) sont à fond dans les 02.

Membre de l’Association Mada Miniature Club – MMC (ancien vice-président 2021), j’ai acquis beaucoup d’expériences des ainés et établi d’échanges interpersonnels ou même professionnels, cela grâce à notre passion commune pour ces petites voitures qui ne bougent pas. J’ai ressenti une satisfaction personnelle pour avoir proposé le logo 2023 de cette association.

Cette association a pour but de partager cette passion en commun et de faire développer ses membres tant sur le plan social qu’humain via des échanges interminables tout au long de l’année et qui finit par une exposition au public vers le mois d’octobre ou décembre.

Encore, je suis membre de « Mankafy fiara kely 1 :18 » et « MALAGASY MANKAFÝ MARI-DREFY 1.43 », des communautés spécialisées dans ces échelles respectives.

Les rencontres et échanges se font en privé, chez les membres qui ont de l’affinité, en public via des expos ou sur les réseaux sociaux en partageant les photos de sa collection ou en message privé pour des deals.

À propos des RC, les membres de RC SCALE CRAWLER MADAGASCAR ses rencontrent sur le terrain, on se donne rendez-vous et hop, c’est parti pour un trekking avec nos 4×4.
Cette communauté dégage une énergie hors du commun lors des rencontres, car on sent le partage et la positivité des membres à tout moment à partir des MP jusqu’au franchissement ou plongeons dans la boue…même pour l’importations des pièces détachés, les membres se donnent la main et puis s’ouvrent avec les membres d’autres disciplines tels que le rallye ou le drift.

RC Mamy Ravatomanga

Quelles sont vos perspectives par rapport à ces miniatures ? Est-ce que ça restera indéfiniment une passion ou pensez-vous vous professionnaliser un jour ?

  • Continuer a avoir les modèles en miniatures des vraies voitures qui m’ont fait rêver étant enfant ou ado. (que je n’ai pas encore eu)
  • Partager cette passion avec d’autres encore, initier ceux qui veulent entrer dans ce monde de fou.
  • Faire connaître la valeur de ces objets à ceux qui pensent que ce sont les mêmes qu’on trouve chez le marchand d’à côté.

À Madagascar, pour moi, je pense que ça restera une passion, mais le rêve de me professionnaliser dedans au-delà du pays n’est pas à écarter…nous-mêmes nous savons la priorité de nos compatriotes, donc le cercle est encore restreint, le public se fait encore plaisir à juste admirer … cela ne m’empêche pas de rendre service à tous ceux qui désire de s’en procurer ou à conseiller même à suggérer autrui sur ces « Petites voitures des grandes personnes »

Koloina Razafindranaivo – Rakool, plus inspirant que jamais

Koloina Razafindranaivo réussite succès Mamy Ravatomanga inspirant

Nous sommes tous à la recherche du bonheur, bien que la définition de celui-ci soit infiniment personnelle et donc très subjective. C’est la raison pour laquelle nous avons tendance à nous identifier à des personnages qui nous paraissent inspirants. La révélation de la Coupe d’Afrique des Nations dans la catégorie amateurs, c’est Koloina Razafindranaivo. Découvrez alors 3 leçons à retenir de lui !

Pourquoi a-t-on tendance à s’inspirer des autres ?

C’est par instinct que nous nous identifions à ces personnes qui nous admirons, ces personnes qui nous inspirent. Nous commençons par les envier, puis vient l’interrogation : « qu’est-ce qui m’empêche de suivre sa voie ? »

Nous le faisons naturellement, parce que nous avons été conditionnés à suivre un schéma « classique » tout au long de notre vie. On nous a dit que faire, dans quel ordre, et dans quel but.

Le seul problème, c’est que cela ne nous rend pas forcément heureux. Alors quand on regarde quelqu’un qui a choisi une voie différente et qui semble nager dans le bonheur, difficile de ne pas explorer cette alternative de vie.

Finalement, il n’y a pas de bon ou mauvais chemin. Il faut faire les choix qui nous orientent vers le bonheur, c’est tout. Si, si, il y a des gens qui sont très heureux à être comptables, et qui ont tout planifié jusqu’à leur retraite !

C’est bien pour ça que, dans une masterclass, Jack Ma avait dévoilé un secret important : avant vos 30 ans, soyez dans une petite entreprise et inspirez-vous, parce que c’est important d’avoir un patron qui vous inspire et qui ait quelque chose à vous apprendre. Dans les grosses entreprises, vous faites partie d’un engrenage, mais vous n’apprenez rien d’autre à part suivre le système.

Quand on y pense, ça a été le cas de grands entrepreneurs visionnaires à Madagascar. Par exemple, Mamy Ravatomanga était commercial chez Toyota avant de se lancer dans l’entrepreneuriat. Il a appris, il s’est inspiré et cela l’a bien aidé dans son parcours, que nous ne connaissons que trop bien. Qui n’aimerait pas avoir sillonné le parcours de Mamy Ravatomanga ?

Leçon numéro 1 : s’accrocher à ses rêves

S’il y a une chose que Koloina Razafindranaivo nous a appris durant cette compétition CHAN 2023, c’est qu’il faut à tout prix s’accrocher à ses rêves. Il y a très peu de chances de faire carrière dans le football à Madagascar. Dans notre pays, c’est inévitablement une passion mais certainement pas un métier, parce que les infrastructures et les clubs n’ont pas les moyens de payer leurs joueurs.

Ce sont donc des ouvriers, des gardiens, des employés de bureaux qui rêvent de faire carrière dans le football. Rien ne leur laisse présager un brillant avenir. Pourtant, ceux qui se sont accrochés ont pu faire un pas en avant.

Si Rakool avait dit un jour qu’il irait jouer à l’étranger et toucher un salaire augmenté au centuple, qui l’aurait cru ? Lui qui ne sait que jouer au football, qui ne sait pas s’exprimer dans d’autres langues que la sienne, il y a cru, il s’est accroché, et il y est parvenu.

Leçon numéro 2 : travailler dur et sans relâche

Si vous voulez réussir dans la vie et atteindre vos objectifs, il ne suffira pas de rêver. Vous l’aurez compris, il faudra redoubler de travail et ne rien lâcher. Très certainement, le chemin qui vous mènera vers vos objectifs ne sera pas facile.

Vous rencontrerez des embuches et à certains moments, vous aurez envie de baisser les bras. C’est là où tout va se jouer : est-ce que vous allez travailler encore plus pour surmonter tout cela, ou alors est-ce que vous allez renoncer ?

Leçon numéro 3 : redoubler d’humilité, lorsque la gloire frappe à notre porte

Les grands champions le savent bien : ce n’est pas tant l’accession au sommet qui est le plus dur, c’est le fait d’y rester. Les deux leçons qui ont été citées précédemment seront toujours à retenir. Mais il y en a une troisième qu’il faudra prendre en compte : l’humilité.

Parfois, nous pensons que la réussite est une finalité en soi. Nous avons alors tendance à nous reposer sur nos lauriers, imaginant que la gloire est éternelle. L’humilité apporte la lucidité, et la lucidité nous rappelle le travail qu’il nous reste à faire pour rester au niveau ou pour faire mieux.

Retenez ces trois leçons, et vous n’aurez pas de mal à atteindre vos objectifs.

Je suis tombé à moto… et ça m’a tellement aidé !

tomber à moto priorités

Ça fait pas mal de temps que je n’ai rien écrit sur le blog. On ne va pas se chercher d’excuses, c’est surtout parce que j’avais beaucoup trop d’autres choses à faire. Mais je tenais à vous partager une mauvaise expérience que j’ai vécue il y a quelques mois. Mais comme à quelque chose malheur est bon, j’en ai tiré des leçons également, encore heureux !

Les circonstances de la chute

Un matin en partant pour le travail, j’enfourchais ma moto. Je voyais déjà que mon rétroviseur droit était mal fixé. Mais je décide quand même de partir, craignant d’arriver en retard au travail.

Sur la route, le rétroviseur en question tombe soudainement. Dans un réflexe complètement incompréhensible, mon bras s’active pour tenter de le rattraper. Et ce qui devait arriver arriva : je perds l’équilibre et je me retrouve sur le bitume : le costume sali et déchiré, la jambe blessée et surtout… avec encore plus de retard que je ne le pensais.

Erreur numéro 1 : ne pas être parti assez tôt

Pour être tout à fait franc, j’avais vu que mon rétroviseur était défaillant dès la veille. Mais éreinté de ma journée, je choisis de rentrer me reposer. Et pourtant le lendemain matin, je ne me suis pas préparé suffisamment tôt, d’autant plus que je savais que le boulon qui tenait cette pièce était à resserrer.

Si j’avais pris davantage de marge, j’aurais eu le temps d’effectuer la réparation et de partir sereinement au travail. Mais je choisis de quitter la maison à la limite du temps imparti, et vous connaissez déjà la suite.

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Erreur numéro 2 : ne pas m’être arrêté pour réparer

J’avais commis l’erreur de ne pas réparer avant de quitter chez moi. Mais j’ai persisté dans ma bêtise en ne m’arrêtant pas pour réparer, alors que je voyais déjà que le rétroviseur menaçait de lâcher au cours des premiers kilomètres.

Il est vrai qu’avec des si on pourrait refaire le monde. Mais force est de constater que si je m’étais arrêté pour réparer, j’aurais pu éviter cette chute.

Avec du recul, on comprend mieux l’expression « qui veut aller loin ménage sa monture ». Et ça, les plus grands l’ont appris à leurs dépens. C’est pour cela qu’ils sont prévoyants et posés. Vous ne verrez jamais un Hiridjee ou un Ravatomanga se précipiter, au risque de perdre encore plus de temps !

Erreur numéro 3 : ne pas avoir eu le sens des priorités

Toute cette aventure ne serait pas arrivée, si j’avais su hiérarchiser mes priorités. Et pourtant, je venais de vous sortir un article sur les priorités, à cette époque.

À quelque chose malheur est bon : grâce à cette chute, je comprends maintenant que j’aurais dû penser à l’essentiel. Qu’est-ce qui était prioritaire ? Rattraper à la volée le matériel qui s’était détaché ou rester en équilibre sur la moto ?

Quand on y pense, ça a l’air évident. Mais nous devons habituer notre esprit à raisonner en fonction des priorités. Un rétroviseur, ça s’achète à 25000 MGA. En privilégiant ce rétroviseur, je suis tombé de la moto, occasionnant des dégâts plus importants, que ce soit physiquement ou matériellement.

Encore heureux que j’aie vécu tout cela, pour en tirer des leçons !

Apprendre à hiérarchiser les priorités : le guide

Hiérarchiser les priorités

Trop souvent, nous disons que nous n’avons pas le temps. Trop occupé pour ceci, pas assez de temps pour cela, au point de négliger certaines choses qui ont de l’importance. Bonne nouvelle ! La solution existe : il vous suffit de hiérarchiser vos priorités.

Tout est prioritaire, entend-on souvent

Beaucoup d’entrepreneurs ou de managers nous disent sans hésiter que, tout dans leur vie, est prioritaire. Ils se doivent donc d’être partout où on a besoin d’eux. Mais cela arrive aussi au commun des mortels.

Le problème, c’est que ce n’est pas forcément une bonne idée. Certes, vous paraissez très impliqué et très dynamique dans votre approche professionnelle. Mais êtes-vous réellement efficace de cette manière ? Pas sûr.

On ne va pas voir la pièce de théâtre de ses enfants si c’est pour passer deux heures à répondre aux collègues sur WhatsApp, concernant le travail, et vice versa. La raison est simple : en vous efforçant d’être à ces deux endroits en même temps rien que pour tenir vos engagements, vous n’êtes pas concentré, pour l’un ou l’autre des événements.

Pourquoi hiérarchiser les priorités ?

Il faut hiérarchiser les priorités, tout simplement parce que tout a de l’importance. Votre capacité à gérer votre emploi du temps sera tributaire de ce tri, presque indispensable de vos priorités.

Vous devrez alors apprendre à faire le tri, entre ce qui est vital, ce qui est urgent, ce qui est important et ce qui peut attendre.

Si vous ne le faites pas, il se peut que vous perdiez le nord, de vous focaliser sur beaucoup trop d’éléments, au point d’oublier les choses vitales.

Au fur et à mesure que les choses vitales sont sécurisées, les choses importantes vont monter dans la pyramide des priorités. En revanche, ce qui peut attendre attendra. Il faut donner du temps au temps.

Comment hiérarchiser vos priorités ?

Priorité absolue aux choses vitales : la santé, la famille, votre cœur de métier, ainsi que les décisions qui ont de l’impact sur le court terme.

Pour les choses urgentes, vous aurez encore à trier. Privilégiez les choses qui ont de l’impact, qui sont bienveillantes et qui ont du sens. Par exemple, la plupart des grands businessmen incluent dans leur routine quotidienne un moment propre à eux, où ils prennent soin de leur corps et de leur âme.

On sait par exemple qu’on ne peut soustraire Mamy Ravatomanga à son jogging du mercredi, tout comme Barack Obama qui commence sa journée à la salle de gym, dès 7 heures du matin.

Ensuite viennent les choses importantes. Elles n’ont pas été classées comme urgentes ni vitales, mais doivent être considérées et hiérarchisées, avant que la situation ne devienne critique et difficile à gérer. Placez-les dans votre agenda selon vos disponibilités, afin de les traiter à temps.

Au fil du temps, les choses qui pouvaient attendre peuvent évoluer dans votre ordre de priorités.

Entrevue avec Sanjy Rajaonarivelo, co-fondateur de l’écurie Vmsport Madagascar

Vmsport

Après plusieurs semaines de répit, nous revenons avec une interview un peu particulière. Nous avons reçu ce week-end un grand passionné, un grand travailleur également. C’est au cours des vérifications administratives et techniques du 20e Rallye Tour de Tana que nous l’avons rencontré. Après avoir reçu en interview des entrepreneurs comme Mamy Ravatomanga, des spécialistes des RH comme Marylène Ratsisalozafy ou encore un mannequin comme Franck Rakotoarivololona, nous voici avec Sanjy Rajaonarivelo, qui évolue dans le domaine du sport mécanique.

Taninjanakay : Bonjour M. Rajaonarivelo, merci de nous accorder cet interview. Nous vous avons aperçu dans les grands médias sportifs ces derniers temps. Pouvez-vous nous en parler ?

Sanjy Rajaonarivelo : Merci à vous de m’accueillir sur votre blog. En effet, nous avons (enfin) pu mettre en place un projet de longue date, qui consiste à ouvrir le monde du sport automobile aux néophytes, mais non moins passionnés de cette discipline.

Beaucoup de gens rêvent de monter dans une auto de course, et pensent que c’est un rêve irréalisable, faute de moyens.

Vmsport

Pouvez-vous nous parler un peu de votre parcours dans le sport automobile ?

On peut dire que je suis tombé dedans lorsque j’étais petit [rires]. J’ai toujours aimé les belles mécaniques depuis mon plus jeune âge.

Un peu plus tard, avec une bande d’amis passionnés de rallye, nous avons créé la Teamso6, une association de simulation de rallye. Nous avons d’ailleurs contribué à l’essor de cette discipline, notamment à travers l’organisation de compétitions (officielles ou non), jusqu’à la mise en place de championnats en ligne ou en LAN.

J’ai également servi le sport automobile en tant que Secrétaire général de la Fédération, entre 2014 et 2018. Vous connaissez la suite : j’ai fait mes premiers tours de roues en compétition officielle en 2017 grâce à Vmsport. Cette année-là, j’ai pu être titré dans la catégorie Propulsion, puis vice-champion en 2018 et champion à nouveau en 2019.

L’année 2020 a été en demi-teinte à cause de la pandémie, mais elle m’a tout de même permis de prendre le départ de mon premier rallye. Quant à 2021, je l’ai consacrée à l’organisation des activités et projets au sein de Vmsport ainsi qu’à la préparation des voitures.

En parallèle à cela, je suis le Président de mon club, Tana Auto Club Sport.

Taninjanakay : Quand vous dites enfin, ça veut dire que ce projet est en gestation depuis longtemps ?

C’est un projet qui a vu le jour en 2017 avec trois grands amis. Depuis, nous avons pris le temps de fiabiliser la première voiture qui était entre nos mains, et d’agrandir notre parc automobile. À ce jour, nous comptons trois voitures à propulsion et une voiture à traction avant.

Pour répondre à la question, oui, ça fait bien 4 ans que nous travaillons sur ce projet et c’est un véritable soulagement de constater que les retours sont plutôt positifs !

Taninjanakay : Concrètement, quel est l’objectif de votre initiative « Découverte du sport automobile » ?

En réalité, il y a plusieurs objectifs derrière ce projet. Tout d’abord, c’est effectivement de réaliser des rêves, permettre aux passionnés de monter à bord d’une voiture de course, sur un tracé gravel.

Mais ce n’est pas tout. Il faut également prendre en considération notre volonté de sensibiliser par rapport à la sécurité routière. Nous voulons passer le message que la course se déroule sur piste, où toutes les mesures de sécurité sont remplies, et nulle part ailleurs. Si cela pouvait contribuer à réduire les accidents routiers dus à la vitesse, ça serait déjà une grande chose.

Enfin, nous voulons changer cette réputation d’inaccessibilité que le sport automobile traine depuis des décennies. Il est tout à fait possible de démocratiser le sport automobile, pour peu qu’on s’en donne les moyens.

Vmsport

Un mot sur le calendrier de vos futurs événements chez Vmsport ?

Malgré les nombreux points qui sont encore flous à ce jour, il y a certaines choses dont nous sommes sûrs, chez Vmsport : nous prendrons part à la majorité des compétitions de cette saison (slalom et rallye), et nous organiserons également deux ou trois séances de découverte au grand public d’ici la fin de l’année.

Comment faut-il s’inscrire ? Où vous contacter pour de plus amples renseignements ?

Pour prendre part à la séance de découverte, il faut nous contacter sur la page Facebook de Vmsport Madagascar. Nous vous mettrons alors sur liste d’attente et nous vous contacterons lorsque votre tour sera arrivé.

Certes, les deux prochaines sessions affichent déjà « full », mais inscrivez-vous quand même, il arrive parfois que certains candidats désistent au dernier moment pour une raison ou une autre.

Merci pour cet échange très éclairé, Sanjy et à très bientôt, espérons-le

Très franchement, merci à vous surtout de nous offrir une tribune où nous pouvons nous exprimer et promouvoir nos activités.

Merci également à tous ceux qui suivent de près nos projets, ceux qui nous aident dans leur réalisation, mais aussi et surtout aux entreprises et aux particuliers qui seront – espérons-le, nombreux à nous soutenir dans cette noble cause qu’est la démocratisation du sport automobile à Madagascar.

Résultat de match des Bareas : comment avez-vous réagi ?

Bareas

Depuis quelques années, les Bareas sont des porteurs d’espoir pour la population Malagasy. Il y a bien longtemps que cette dernière cherche en vain, quelque chose ou quelqu’un pour la rendre fière. Sauf que voilà, après l’énorme succès de la CAN 2019, il faut avouer que le temps n’est plus tellement aux réjouissances. Comment avez-vous réagi ?

Bareas

La déception est naturelle

Beaucoup étaient déçus de la performance de l’équipe nationale Malagasy, hier. Et c’est bien légitime. Un stade flambant neuf tout juste inauguré, des invités de prestige, une mobilisation quasi nationale, et tout cela se solde par une défaite à domicile.

Sans doute, avons-nous placé la barre trop haute ? Attention, cela ne veut pas dire qu’on n’avait pas le droit d’espérer une victoire. Ça veut juste dire que nous avons peut-être négligé certains aspects de la préparation de ce match. Nous avons beaucoup misé sur la communication et quelque part nous nous sommes peut-être mis la pression tous seuls.

Le fait est que, après avoir visé les étoiles, nous retournons sur la terre ferme, sans oublier l’amertume qui vient avec. Pour autant, tout ne s’est pas écroulé. Nous pouvons nous relever de cette épreuve, à condition de prendre les bonnes décisions.

C’est important de garder le moral

N’allons pas penser que nous pouvons atteindre des objectifs élevés en espérant un coup de baguette magique. C’est d’autant plus vrai lorsqu’on parle de football. Ce n’est pas parce que nous faisons appel à des joueurs qui évoluent à l’étranger que nous brillerons automatiquement.

Peu importe le line-up choisi par le sélectionneur, le plus important est de faire jouer l’équipe ensemble, et dans la durée.

Il faut voir cette équipe comme une chaîne. Chaque maillon doit connaître les forces et faiblesses de ses semblables. On peut également prendre l’exemple des couples : c’est toujours mieux lorsqu’on se connaît davantage, lorsqu’on sait ce qu’attend l’autre.

Les meilleures équipes ont connu la défaite. C’est précisément parce qu’elles ont connu la défaite qu’elles sont arrivées à leur niveau. Apprenons à tirer des leçons de cette défaite, sans jeter la faute sur autrui. Cela nous permettra d’avancer, ensemble.

Bareas

Attention, l’espoir va de pair avec le travail

Garder espoir, c’est important. Cela permet de se relever de nos blessures. Bien évidemment, cela ne suffit pas. On ne bâtit pas un succès sans effort !

Ce qui est certain donc, c’est qu’il faudra augmenter le volume de travail, pour espérer un mieux. Dans l’entrepreneuriat comme dans le sport, il faut augmenter le travail lorsque quelque chose ne fonctionne pas. De grands noms comme Mamy Ravatomanga vous le confirmeront. Il s’agit donc de travailler mieux et de travailler davantage.

Concernant les Bareas, le travail consistera peut-être à mieux se focaliser sur les rencontres, à avoir une meilleure harmonie de jeu.

Cet article a parlé des Bareas. Mais on peut très bien transposer l’histoire dans notre vie de tous les jours. Que faites-vous après une défaite de la sorte ?

Apprenez à tenir vos engagements : c’est une réussite en soi

tenir ses engagements taninjanakay Dans la vie, il y a des valeurs qui sont plus importantes que d’autres. Que ce soit dans le monde professionnel ou dans la vie de tous les jours, il est important de savoir tenir ses engagements. Découvrez pourquoi et surtout, comment y parvenir.

Tenir ses engagements, c’est être intègre

Précisons dès le début de cette réflexion, que ce travail sera profitable pour vous-même, avant de l’être pour votre entourage. En effet, il s’agit d’un travail que vous devez faire : sculpter un meilleur vous. L’intégrité est une notion très importante, car elle met face à face vos dires et vos actes. La moindre incohérence entre ces deux choses signifie que vous ne vous connaissez pas suffisamment. Les autres aussi, ipso facto. Avant de dire quoi que ce soit, assurez-vous d’être en mesure d’aligner vos actes à cette parole. Ce que vous promettez, vous devez le faire : c’est le principe-même de l’intégrité. La manière la plus simple d’y parvenir, c’est de vous assurer que votre engagement est le fruit d’une démarche volontaire et libre. tenir ses engagements taninjanakay

Tenir ses engagements, c’est être digne de confiance

Il n’y a rien de plus dévalorisant que d’être connu pour la promesse de Gascon. Une personne qui fait des promesses à tout va et qui ne les tient pas ne peut garder une place importante auprès de ses pairs. C’est avant tout une question de confiance. Les personnes envers qui vous vous engagez vont commencer à compter sur vous. Vous deviendrez alors l’un des rouages d’un grand engrenage. Même en affaires, il est important de tenir ses engagements. On sait par exemple que de grands noms comme Mamy Ravatomanga sont intraitables en affaires, mais tiennent toujours leurs engagements lorsqu’ils donnent leur parole. Si vous manquez à vos engagements, toute la machine peut s’arrêter de tourner. Vous devez alors comprendre que cela peut porter de graves préjudices à autrui. En respectant les engagements que vous faites, vous renforcez peu à peu la confiance que les autres en vous.

C’est aussi une question de crédibilité

N’allez pas penser que tout est question de préjudice. Cela va bien plus loin : la façon dont les gens vous perçoivent. Nous sommes d’accord que personne ne peut avoir beaucoup d’estime envers quelqu’un qui ne tient pas parole. L’idée, ce n’est pas de vous contraindre à respecter vos engagements, mais plutôt à réfléchir à deux fois avant de vous engager. Il en va de votre crédibilité. Ce serait dommage que plus personne ne se fie à vous, à cause d’engagements que vous n’auriez pas honorés dans le passé. Mieux vaut une personne qui ne parle pas beaucoup mais qui agit davantage, plutôt que le contraire. Cela nous amène à la prochaine partie de notre réflexion : ne vous engagez pas pour tout et n’importe quoi.

Choisissez les engagements que vous faites

C’est une chose de promettre certaines choses sans tenir vos promesses. Mais il faut savoir que ma plupart du temps, les gens manquent à leur engagement parce qu’ils acceptent trop facilement tout ce qu’on leur demande. Cette peur de dire non leur est tellement handicapante, qu’ils se sentent obligés de dire oui. Dans ces cas-là, soit ils s’exécutent (mais à contre-cœur), soit ils se défilent au dernier moment. C’est tout à fait possible d’être quelqu’un sur qui on peut compter, et de dire non lorsqu’on n’est pas en mesure de rendre un service. C’est même mieux, parce que la personne va pouvoir chercher une solution alternative sans attendre. tenir ses engagements taninjanakay

Gardez le contrôle

La meilleure manière de tenir vos engagements, c’est de vous assurer que vous maîtrisez tous les paramètres. Tout d’abord, ne vous engagez jamais pleinement, lorsqu’un ou plusieurs éléments ne dépendent pas de vous. Il serait dommageable que vous perdiez votre crédibilité à cause de tierces personnes qui ont failli à leur engagement à eux. Ensuite, assurez-vous que des facteurs exogènes ne viennent pas mettre en péril la réalisation de vos promesses. Par exemple, ne dites pas à votre enfant que vous pourrez assister à son match de foot un mercredi après-midi, alors que vous avez encore besoin de l’aval de votre supérieur hiérarchique pour cela. C’est d’autant plus important si cet aval devait dépendre d’autres paramètres : réunions ou autres.

Prenez le temps de réfléchir avant toute décision

En théorie, tout cela paraît facile. Pourtant, c’est un apprentissage long et difficile que de devenir quelqu’un qui respecte ses engagements. Pour autant, n’en faites pas quelque chose d’anxiogène. La solution est simple : ne vous mettez pas trop la pression et allez-y petit à petit. Ces petits réflexes au quotidien devraient pouvoir vous aider : Lorsque quelqu’un vous demande quelque chose, ne répondez pas instantanément. Vous avez tout à fait le droit de prendre le temps de réfléchir sur la question et de donner votre réponse plus tard. Des phrases comme « laisse-moi le temps d’y réfléchir, je dois te donner une réponse quand ? » pourront vous aider dans ce genre de situations. Cela vous permettra d’agir avec le cœur sans pour autant vous précipiter. Vos décisions seront ainsi plus réfléchies, vos idées plus matures et vos engagements plus faciles à assumer.

Interview du mois : Franck RAKOTOARIVOLOLONA, activité : mannequinat

Franck ITW Taninjanakay

Nous revoici après plusieurs semaines de silence. La covid-19 ne nous a pas épargné. Encore heureux, nous sommes sains et saufs. Ce mois-ci, nous avons le plaisir d’avoir Franck RAKOTOARIVOLOLONA comme invité.

Bonjour Franck, bienvenue sur Taninjanakay. Votre profil nous a particulièrement intéressé. Pouvez-vous vous présenter ?

Bonjour. Je suis RAKOTOARIVOLOLONA Henri Franck, j’ai 29 ans. Je travaille dans la communication d’entreprise, dans le mannequinat et je suis aussi coach sportif.

Vous exercez une activité encore peu connue du grand public, auprès de la gent masculine surtout. Comment avez-vous trouvé cette voie ?

Certes, ce n’est pas un travail majoritairement attribué à un homme. Pour ma part, ce n’est pas le métier dont je voulais faire la carrière. Mais quand j’ai découvert ce métier, ça m’a tout de suite plu.

C’est une activité à temps plein ou comment vous organisez-vous ?

Le mannequinat n’est pas une activité à temps plein. Cela dépend surtout du contrat : il y a ceux à long terme et ceux à court terme, selon les besoins des entreprises qui font appel à mes services.

Franck ITW Taninjanakay

Pensez-vous qu’il est possible de vivre de ces métiers encore « inconnus » à Madagascar ?

À mon avis, il est encore difficile de vivre de ces métiers. C’est pourquoi je pense qu’il est toujours plus judicieux d’avoir un travail stable en parallèle. Ainsi, le mannequinat pourra constituer à la fois une passion et une source de revenus complémentaires.

Vous savez que Taninjanakay a pour but d’éclairer les jeunes sur leurs orientations professionnelles. Avez-vous un conseil à leur donner ?

De nos jours, nombreux sont les jeunes qui n’ont ni la force ni le courage de finir leurs études. Je leur conseille pourtant de poursuivre leurs études mais surtout de choisir la bonne orientation. Peu importe le métier que vous allez exercer dans le futur, ces bagages seront toujours utiles.

Le chemin n’est pas toujours tout tracé pour se lancer dans le mannequinat. Selon vous, par où faut-il commencer ?

Dans le mannequinat, nous sommes dans un monde où rien n’est facile. Il faut multiplier les efforts sur soi, ne jamais arrêter l’entretien physique et intellectuel. Un beau corps ne serait rien sans une tête bien pleine.

Par ailleurs, il s’impose de ne pas consommer de produits qui peuvent nuire à notre santé, comme l’alcool et la cigarette. Cette hygiène de vie est absolument indispensable pour réussir à percer dans ce métier.

Parlez-nous des pires erreurs à éviter absolument dans votre métier

Il y en a beaucoup. Mais la pire erreur, c’est de se laisser emporter par le trac et la timidité. Il faut avoir du courage pour défiler devant des gens, apprendre à prendre la parole en public et accroître ainsi le capital confiance. Bien évidemment, cela s’apprend et ça prend le temps qu’il faut.

Encore merci, M. Franck d’avoir répondu à nos questions. Nous vous souhaitons le meilleur dans votre activité. Un dernier mot pour nos lecteurs ?

Merci à vous de m’avoir invité. C’était un plaisir de participer à cette interview. Ce que je conseillerai aux lecteurs : aucun métier n’est mauvais. Apprenez simplement à aimer le métier que vous exercez (ou exercer les métiers que vous aimez), car c’est ainsi que vous pourrez vous épanouir.

Il était une fois… Senna

Ayrton Senna

Voilà maintenant quelques jours que j’essaie d’écrire un billet sur cet homme exceptionnel qu’était Ayrton Senna. Voilà maintenant 27 ans qu’il nous a quittés, seulement à l’âge de 34 ans. Retour sur 5 traits de caractère que nous devrions apprendre de ce grand Homme.

Un battant qui ne reculait devant rien

Ayrton était un compétiteur né. Lorsqu’il se lançait dans une aventure, il donnait le meilleur de lui-même. Sa plus grande frustration serait de rentrer chez lui après une course, sans avoir tout essayé, sans avoir déployé tous les efforts dont il était capable.

C’est ce qui le différenciait de son plus grand rival en Formule 1, Alain Prost. Ce dernier était plus fin calculateur. Ça ne le dérangeait pas de finir une course 5ème ou 6ème, tant qu’il marquait de bons points en vue du championnat.

Ayrton Senna ne cessait de se fixer des objectifs, certains plus fous que les autres. Mais il savait que sans cette force motrice, il ne pourrait plus progresser.

D’ailleurs, la difficulté ne l’a jamais arrêté, au contraire. Par exemple, c’est sous la pluie qu’Ayrton brillait le plus, pendant que les autres concurrents pataugeaient.

Simple et sans faux-semblants

Beaucoup critiquaient ce pilote pour son caractère « peu diplomatique ». Le monde le voulait plus conciliant, notamment lorsque la Fédération Internationale de l’Automobile, alors sous l’autorité de Jean-Marie Balestre, imposait ses choix.

Il est indispensable de bien faire la nuance lorsqu’on parle du caractère de Senna. Ce dernier n’était pas belliqueux, mais se battait pour la justice. Senna défendait ses droits avec ferveur, et ne manquait pas de s’appuyer sur le règlement pour le faire.

Ce grand pilote nous a montré qu’il est tout à fait possible de revendiquer ses droits lorsqu’on nous marche sur les pieds.

Ayrton Senna

L’humilité ne lui manquait aucunement

Ayrton Senna a été trois fois sacré champion du monde de Formule 1, dont deux années successives : en 1988, 1990 et 1991.

Il s’est battu pour décrocher son premier titre. Ses prouesses au volant l’ont propulsé au plus haut sommet, dans la discipline reine du sport automobile. Pour autant, il n’est pas devenu quelqu’un de gonflé d’orgueil.

Il a su rester simple et garder ses priorités : sa famille, le championnat du monde et le Brésil. Rappelons-le, ce grand pilote a toujours voulu aider ses compatriotes dans la difficulté, et ce dès ses débuts. Une fois titré, il a renforcé et mieux organisé ses campagnes d’aides au Brésil.

Méthodique et méticuleux, dans les moindres détails

La plus grande force de ce pilote, ça a été de se remettre en question à chaque fois. C’était un homme exigeant, surtout envers lui-même.

Alors que bon nombre de pilotes ont pour réflexe de rejeter la faute sur la voiture, les pneus, la direction de course ou les autres concurrents, Ayrton Senna s’assurait qu’il faisait les choses comme il faut.

C’était un homme de travail. Ce travail commençait sur lui-même. Lors des essais et des qualifications, il ne manquait jamais de visionner ses tours de piste, à l’affût des moindres erreurs à corriger. Dès qu’il comprenait ses failles, il améliorait constamment son chrono, établissant ainsi record sur record.

Un homme dont la Foi était inébranlable

Un diamant à l’état brut, voilà ce qu’était Ayrton Senna. Mais s’il y a une chose qu’on ne pouvait lui enlever, c’était sa Foi.

Tout d’abord, sa Foi en Dieu. Dans une interview, Alain Prost lui reprochait même de ne pas connaître ses limites : « il se croit immortel, tout ça parce qu’il croit en Dieu ». Mais malgré tout, Senna reste le même.
Le vendredi 29 avril, Rubens Barrichello est sorti violemment de la piste, indemne. Le lendemain, durant les essais, c’est Roland Ratzenberger qui se crashe avec sa Simtek-Ford. Il aura moins de chances : il succombe à ses blessures.

Nous sommes le dimanche 1er mai 1994. Ayrton doute. Alors avant d’entrer dans le cockpit de sa Williams, il fait une prière. Dans un passage de la Bible, il lit un passage disant que Dieu allait lui faire un magnifique cadeau. Nous y reviendrons.

Il est 14h18 (ndlr : clin d’oeil à l’heure de publication), nous sommes au sixième tour de ce GP d’Imola, lorsque la monoplace d’Ayrton Senna sort d’une longue ligne droite de 305 km/h. C’est dans le virage Tamburello que le véhicule vient se crasher sur un mur à 212 km/h. Sa colonne de direction se rompt, le grand pilote perd le contrôle du véhicule.

Plus stupéfiant encore : lorsqu’on le sort de sa Formule 1, Ayrton Senna n’avait pas la moindre fracture. La blessure qui lui a été fatale a été causée par le triangle de suspension qui est venu se heurter à son casque. Si cette pièce était passée 15 centimètres plus loin, le pilote serait sorti indemne de son accident.

Pour une personne lambda, Senna a purement et simplement été trahi par sa mécanique. Mais pour l’homme de Foi qu’il était, c’était la volonté de Dieu, le fameux cadeau en question.

Descanse em paz, campeão !