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Réussir sa vie ou réussir dans la vie : que voulez-vous ?

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En arrivant sur terre, notre vie dépendait entièrement de nos parents. Par instinct donc, nous avons accroché notre vie à la leur. Pourtant, tout en prenant soin de leurs enfants, leur rôle de tout parent est de les rendre progressivement autonomes. En grandissant, nous devenons des êtres à part et responsables de notre vie. C’est là que se pose la question existentielle de savoir ce qui compte pour nous, réussir dans la vie ou réussir sa vie. Voyons-en la différence.

Réussir dans la vie c’est quoi ?

Enfants, nous voyions la vie à travers le regard de nos parents. Réussir signifiait parvenir à suivre le chemin qu’ils indiquaient.

Plus tard, d’autres personnes se sont ajoutées à ces yeux qui mesuraient si oui ou non nous avons réussi. Ce sont les professeurs d’école, nos amis, notre entourage et les gens que nous côtoyons.

On se met alors à se situer par rapport aux paramètres préétablis et des stéréotypes ont sont sortis. Réussir dans la vie est fortement associé à la réussite sociale.

Souvent, cela signifie arriver à bâtir une carrière professionnelle, à fonder une famille et d’avoir une position enviable. C’est un exercice où certains excellent, pour ne citer que Mamy Ravatomanga.

C’est encore mieux si cette ascension sur l’échelle sociale se fait avec le plus d’échos possible. En effet, avoir du succès dans la vie inclue aussi être célèbre.

Quand une personne évolue dans les hautes sphères de la société, on parle aussi de réussite. Vivre de telle sorte à ne plus craindre pour ses vieux jours est aussi une facette du succès.

En résumé, réussir dans la vie c’est avoir amassé des biens, des compétences et avoir une existence qui suscite le respect et l’admiration.

Cela implique donc une quête perpétuelle vers le haut et ne s’arrêter qu’une fois au sommet et vraiment à l’abri.

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Réussir sa vie, un Graal dont nous devrions faire la quête

Comme vous l’avez constaté, réussir dans la vie dépend en grande partie du regard des autres et des biens ostentatoires. Réussir sa vie, c’est toute autre chose.

Cela se rapporte principalement à la qualité de vie. Ce n’est pas axer sa vie sur le matériel, mais accorder plus d’attention au bien-être. Un peu comme de cette pensée malgache qui parle de vivre dans une chaumière, mais le lait ne manque pas. C’est vivre assez modestement, mais aligné à ses objectifs et ses idéaux.

Réussir sa vie c’est vivre la vie que l’on s’est imaginée. Là, chacun est libre de donner la définition et le sens qui se rapproche le plus de ses ressentis.

Cela peut être une vie confortable, mais sans chichis. Cela peut aussi vouloir dire parvenir à réaliser ses désirs les plus fous ou accomplir une mission de vie.

La ligne directrice pour réussir sa vie est de rester fidèle à soi-même. Ensuite, ce qui serait encore mieux, c’est de s’entourer de gens qui respectent cette vision.

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Réussir les deux, rien de mieux !

Il y a des personnes qui acquièrent la réussite matérielle sans se détourner de l’essentiel. Il est donc possible de mixer les deux.

C’est par exemple le cas de l’acteur Keanu Reeves qui en dépit de sa célébrité et de sa fortune est resté très simple. Il a identifié sa passion qui est le cinéma et en vit bien.

Cependant, il n’a aucun attrait pour la vie de star. Il accorde beaucoup de valeur à la gentillesse et à la générosité. Sa fortune lui sert surtout à participer à de nombreuses œuvres caritatives qu’il tait volontairement. Il aime le goût des plaisirs simples comme de discuter avec des inconnus dans le métro.

Il est tout à fait possible de réussir dans la vie tout en réussissant sa vie. En tout cas, c’est ce qu’on vous souhaite !

Aujourd’hui, savez-vous ENFIN quel métier vous rêvez de pratiquer ?

Durant tout notre parcours scolaire, on ne cesse de nous demander quel sera le métier que nous allons pratiquer à l’avenir. C’est une question à laquelle certains ont du mal à répondre, même à l’âge adulte. D’autres en revanche, n’ont aucune difficulté à dire qu’ils veulent être pilotes, serveuses, pompiers ou encore gardiens de la paix. Aujourd’hui, savez-vous ENFIN, quel métier vous rêvez de faire ?

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À Madagascar, l’orientation professionnelle pose vraiment problème

Il est très difficile d’envisager un quelconque développement, dans un pays où les jeunes ont du mal à savoir ce qu’ils veulent vraiment faire de leur vie.

Certes, il y a bien quelques pistes qu’on peut explorer grâce au système éducatif, qui consiste à choisir entre un enseignement technique et un enseignement général à partir de la classe de troisième.

Mais est-ce que cela est réellement suffisant ? À mon sens et de par mon expérience personnelle, il n’y avait que deux paramètres qui conditionnaient ce choix : être plus libre et se retrouver entre mecs et suivre une formation technique, ou être dans des classes mixtes pour flirter avec les camarades de classe.

Est-ce que la fameuse question – qu’on nous pose chaque année – est bien suffisante pour nous aider à choisir notre parcours ? Est-ce que le fait de nous demander tous les ans ce qu’on voudrait faire comme métier est suffisant ? Je ne pense pas.

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L’avis de nos parents n’aide pas tant que ça

Les jeunes manquent de perspectives à Madagascar. On leur demande ce qu’ils veulent faire comme métier, mais ils n’ont de choix que les métiers qui sont les plus connus : médecins, comptables, cuisiniers, etc.

Alors qu’en est-il de nos rêves ? Pourquoi limitons-nous nos projets à l’existant ? Pourquoi est-ce qu’on nous empêche de voir au-delà de la clôture ?

Il faut avouer que l’éducation des parents y est pour quelque chose, et la pauvreté accentue davantage ce phénomène. Quel jeune n’a jamais entendu un adulte lui dire qu’aujourd’hui on ne doit plus choisir le métier qu’on veut pratiquer, mais qu’il faut se contenter de ce que le marché du travail a à nous offrir ?

« Tsy mifidy izany intsony izao fa izay misy dia atao e ! Na tsy hainao aza dia rehefa ao dia hay ho azy ».

C’est précisément le fond du problème : nous avons peut-être un excellent comptable qui s’est retrouvé malgré lui aux fourneaux, un opérateur tchat SMS qui aurait pu faire une brillante carrière en tant que juriste, un agent de caisse à la banque qui aurait pu avoir une carrière de chanteur professionnel, etc.

Pourquoi faut-il avoir des rêves et s’y accrocher ?

Nos rêves définissent ce que nous sommes. Quand on n’a pas de rêves, on est condamné au formatage de la société. On devient une personne lambda, sans direction précise et sans la moindre ambition.

Qui rêverait d’une telle vie ? Dans 50 ans, une telle personne pourrait-elle être fière de ses réalisations ? Serait-ce une fierté de dire « Moi, pendant toute ma vie, je me suis contentée de suivre le cours des choses. Je n’ai rien réalisé d’exceptionnel, mais je m’en félicite quand même ! »

Quand on a des rêves, il faut s’y accrocher et travailler dur pour y arriver. En effet, il n’est pas dit que ce sera facile, loin s’en faut. Et lorsque ça semblera plus difficile que prévu, il faudra redoubler d’efforts, travailler davantage, et surtout ne pas oublier le « think outside the box ».

Pratiquez un métier qui vous rend heureux !

Dans un excellent blog de développement personnel appelé Hazavana, j’ai lu un magnifique passage qui disait : « Dans la vie, il y a ceux qui réussissent dans la vie et ceux qui réussissent leur vie ».

Souvenez-vous que la vie sur terre ne fait que passer. L’argent peut rendre heureux, mais c’est un bonheur qui ne dure pas. Réussir dans la vie ne suffit donc pas ! Si avec ça vous réussissez aussi votre vie, il n’y a pas mieux.

Ce qui est certain, c’est que vous devez absolument consacrer votre existence à chercher ce Graal qu’est la réussite de votre vie. Il peut s’agir de votre vie personnelle ou de votre vie professionnelle. Mais concernant cette dernière, il n’y a pas de secrets : vous devez pratiquer un métier qui vous rend heureux.

D’ailleurs, il n’y a pas de mauvais métier. Les gens qui disent ça, généralement, sont ceux qui n’ont pas de rêves ou qui n’ont pas (pas encore) le courage de les réaliser.

Vous voulez être tatoueur, chanteur, chauffeur-livreur, cuisto, ingénieur informatique, pêcheur, ou autre ? La suite ne dépendra que de vous. Mais n’oubliez pas : appliquez-vous à être heureux !